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- Culture
Sébastien Thème interroge, dans une riche série radiophonique en quatre volets, l’héritage de celle que certains considèrent comme une icône ou un repère, quand d’autres aimeraient la faire oublier.
ParEmilie Grangeray
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![«Qui a peur d’Angela Davis?», sur France Culture: toujours d’actualité (1) «Qui a peur d’Angela Davis?», sur France Culture: toujours d’actualité (1)](https://i0.wp.com/img.lemde.fr/2023/07/21/0/0/5073/3757/664/0/75/0/e45b52b_1689929037010-pns-6555366.jpg)
FRANCE CULTURE – À LA DEMANDE – PODCAST
Fin mars2023, Valérie Pécresse refusait d’entériner le nom d’Angela Davis, pourtant choisi en2018 par le conseil d’administration d’un lycée de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis). Le 5juillet, la région Ile-de-France, qu’elle dirige, lui préférait le nom de Rosa Parks. Selon l’ancienne candidate LR à la présidentielle, cette autre figure du mouvement des droits civiques américains serait «plus consensuelle» que l’universitaire qui cosignait, en2021, une tribune dans laquelle elle fustigeait la «mentalité coloniale [qui] se manifeste dans les structures de gouvernance de la France, en particulier vis-à-vis des citoyens et des immigrés racisés». Et peu importe que Pap Ndiaye, alors ministre de l’éducation nationale, ait fait valoir qu’il n’était «pas opportun de changer le nom du lycée Angela-Davis (…), dont personne n’est obligé de partager tous les points de vue, mais qui peut cependant figurer sur les frontons de nos écoles».
Dans un communiqué, l’opposition communiste allait plus loin, parlant de «nouvelle démonstration de la course à l’échalote qu’une partie de la droite se livre avec l’extrême droite dans la quête de marqueurs identitaires et réactionnaires». Mais alors qui a peur d’Angela Davis et de quoi est-elle le nom?, interrogeSébastien Thème dans sa série documentaire disponible sur France Culture.
Recherche de justice et d’égalité
Angela Davis naît, en1944, à Birmingham, en Alabama. Dans cet Etat ségrégationniste du sud des Etats-Unis, le Ku Klux Klan cible de ses co*cktails Molotov le premier quartier mixte de Birmingham, où vivent Angela Davis et sa famille. C’est là que naît son engagement politique. Là aussi sa recherche de justice et d’égalité. Comme elle le raconte dans une archive de 1977 et dans un français quasi parfait, elle découvre en allant à l’école que certains enfants n’ont pas de quoi manger: «C’était une torture pour moi de voir ça.» Racisme. Pauvreté. Inégalité. Injustice. Partout. Et surtout pour les gens de couleur, comme le prouve, une fois encore, l’assassinat, le 15septembre1963, de quatre de ses camarades d’enfance dans un énième attentat.
Lire l’entretien : Article réservé à nos abonnés Les combats d’Angela Davis
Dans ce monde à prédominance blanche, Angela Davis sait qu’il faudra lutter pour «changer les circonstances d’oppression et même simplement pour pouvoir vivre». Bientôt, sa lecture du Manifeste du Parti communiste (1848), de Marx et d’Engels, la conforte dans la nécessité d’une lutte globale – on dirait aujourd’hui «intersectionnelle» (elle publie Femmes, race et classe en1981 et fera son coming out en1997). Pour elle, c’est le système qui doit être repensé. Un système qui, dénonce-t-elle, «encourage l’envie, la compétition et l’oppression d’un groupe par un autre». Après avoir étudié la philosophie auprès, notamment, de Theodor Adorno et d’Herbert Marcuse en Europe, elle décide de rentrer aux Etats-Unis – c’est l’objet de l’épisode 2.
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